Le choix de la forme pour le stand up à New York

Le choix de la forme est important pour se présenter sur un plateau de stand up, surtout quand on ne maîtrise pas la langue. Faut savoir l’une des plus grandes peur des gens, c’est de parler en public. Et que beaucoup de gens comprennent parfaitement l’anglais mais son intimidé de parler devant du monde, de peur de la moquerie. Donc faire du stand up en anglais c’est cumulé 2 difficultés + le fait de devoir faire rire + les conditions de spectacle qui ne sont pas toujours optimum.

Ma toute première scène en anglais, j’avais essayé d’adapter purement et simplement ce que je faisais en Français. Mais trop difficile car je speedais le texte et il y avait trop de narration. Personne ne comprenaient ce que je disais, et plus ça avançait, plus je m’enfonçais.

Alors j’ai changé de style : one-line joke . Je supprime le max de narration, je supprime les transitions, et un style assez froid, un peu comme Anthony Jeselnik (voir vidéo ci-dessous).

Et à de rares exceptions, je joue des choses spécifiquement pour les scènes de New York, je fais plus attention à voir comment cela va être perçu par des américains.

Je vais faire que des nouveautés. Donc pas mal de bides à l’horizon. Mais pour donner un ordre de grandeur, à paris je fais environ 3 scènes ouvertes par semaine. A New York, ça sera 3 scènes ouvertes par soir. Donc ça va progresser très vite !

Et là-bas, ils n’ont pas le même rapport à « l’échec ». Sur les scènes ouvertes que je vais faire, les comédiens jouent devant les autres comédiens et testent, parfois le texte à la main, ce qu’ils ont écrit dans la journée.

Je vous ai mis une 2eme vidéo, ci-dessous, très intéressante sur le rapport à l’échec et l’apprentissage dans le système français. Dans les pays anglo-saxons, « Echouer » c’est avancer. En France, « échouer » c’est sombrer, c’est la honte.

Moi, j’aime bien ce côté travail sur les plateaux à New York. Et on n’est pas là pour faire de la promo, on est vraiment là pour tester le max de nouvelles vannes, et être toujours plus créatif.

Mon objectif ? Trouver 6 punchlines de ouf, et la dernière semaine, je les perfectionnerais pour jouer la dernière date devant un vrai public.